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mardi 28 octobre 2014

Le Marché du Vieux-Port de Québec


Voici la seconde partie de mon escapade gourmande dans notre belle capitale nationale en septembre dernier

La première partie m'a fait découvrir le Nouvo Saint-Roch.

La dernière étape, et de loin la plus importante pour moi, est le Marché du Vieux-Port de Québec. Durant mon séjour de quatre nuitées, je m'y suis rendu tous les jours, j'y ai jasé tous les jours, j'y ai rencontré de nouvelles personnes tous les jours, j'y ai découvert de nouveaux produits tous les jours.
Tentons un résumé difficile de ses quatre intenses journées.

Ce marché public ouvert à l'année est à situé ..... dans le Vieux-Port de Québec. Le site est superbe, entre la vieille ville qui nous domine, et les bateaux du port de plaisance qui nous séduisent, on ne peut rêver mieux comme emplacement pour un marché public.

Mais avant de m'y rendre, j'ai consulté leur site web. Première bonne surprise, je le trouve extrêmement clair, simple, et leur liste des producteurs nous permet de saliver avant même d'y être.
Et pour ceux qui sont moins habitués aux saisons agricoles et de productions, ils ont eu l’excellente idée d'y publier un tableau des arrivages.
J'y n'y suis pas encore, je suis déjà sous le charme et ce n'est qu'un début.

La première chose qui m'a séduit en arrivant est l'absence complète de produits importés. Ici, pas de bananes, oranges ou autres produits d'importation. Les fruits et légumes sont de saison et vendus par les producteurs. 
C'est le signe indéniable que nous sommes face à un marché de producteurs et pas de distributeurs. Et cela, j'aime énormément.
Les tomates, les légumes racines, les poireaux et le blé d'inde y étaient en abondance lors de mes visites. 
Malheureusement pour moi, étant à l'hôtel, je n'ai pu m'en régaler. Mais j'ai appris ma leçon. Lors de ma prochaine visite, je vais me trouver un chalet ou un appartement pour que je puisse cuisiner et rendre honneur à tous ces producteurs.

D'autres commerçants vous proposent des produits transformés d'ici non saisonniers, comme des fromages, des viandes et charcuteries, des vinaigrettes et autres cidres et produits régionaux. Je me suis plus concentré sur eux, vu mon statut de touriste.
Mais ne vous inquiétez pas les autres, votre tour viendra.

On ne fera pas une visite guidée, allez-y pour faire votre propre opinion. Je vais plutôt vous dévoiler mes coups de cœur.

Vous me connaissez, ou apprenez à me connaître. La première place que je cherche dans un marché public est ... la fromagerie.
"La Fromagère du Marché" est LA fromagerie du marché, et la fromagère en question s'appelle Andrée. Une femme qui connait, et ses produits, et ses producteurs. Je lui est fait confiance immédiatement pour me faire découvrir des fromages de la région, et son choix à été parfait.
Son comptoir proposait à 99 % des produits du Québec selon elle. J'ai fini par trouver le 1 %, un Roquefort Papillon auquel je préfère sincèrement un bleu d'Élisabeth (Fromagerie du Presbytère, Jean Morin).
J'aurais passé mes journées ici tellement André en bienveillante et sympathique, mais il fallait bien qu'elle travaille, elle.
En résumé, du personnel compétent, sympathique et serviable, et une très bonne gamme de fromages d'ici sont suffisants pour moi pour faire de cette fromagerie un de mes gros coups de cœur. 
Mon verdict: Attends-toi à me revoir ma binette.

Fou du Cochon / Fou du bio: Le fou du bio, c'est Anthony, un gars pas si fou que cela, mais passionné. Il est capable de vous faire goûter un bon échantillon des produits Fou du Cochon sans vous perdre, et en vous faisant découvrir des différences de style de saucisson très caractéristique les uns des autres.
Les produits Fou du Cochon, que je connaissais que de nom, se caractérisent principalement par deux choses. Ils ne sont pas gras en excès, juste ce qu'il faut, et quand ils affichent une saveur, et bien cela goûte vraiment cette saveur. Le Si Pousse au bleu est un pur régal. J'ai testé aussi abondamment leur jambon blanc et cela m'a ramené quelques décennies est arrière, quand j'allais chez mon grand-père à la campagne...... du vrai jambon blanc qui ne goûte pas l'eau. Un autre coup de cœur.
Mon verdict: J'ai trouvé où vous trouvez près de chez moi, alors c'est ADOPTÉ.

Tant qu'à être dans le port, restons dans le cochon. Je connais Cochon tout Rond par sa présence au marché Jean Talon. Je ne peux même plus passer au Marché Jean Talon sans m'y arrêter. Dans un style complètement différent de Fou du Cochon, plus gras, plus rustique, et avec certains produits très originaux comme le Figatelli. Sincèrement, je suis jaloux. Vous avez deux places pour acheter de vrais saucissons de grande qualité dans le même marché public.
Pour des saucissons plus virils, Cochon tout rond, c'est la place.
Mon verdict: désolé de vous être infidèle.

Pour avoir fait plusieurs festivals gourmands, les produits du canard ne me sont pas inconnus, mais d'oies? Beaucoup plus fin et délicat que le canard, les foies gras d'oies sont, paraît-il, le summum du foie gras. J'en mange trop peu pour confirmer, et peut-être que Québec Oies va m'aider à vérifier cela.
Ils proposent aussi, en plus du réputé foie gras, des terrines, des rillettes (100 % oies), et viandes d'oies. Ils m'ont surpris, et il est certain qu'ils seront sur ma table lors d'un prochain repas de produit terroir à la maison..... très très bientôt.
Mon verdict: J'aime les surprises comme cela. Continuez.

Dans mon article "Un rêve bon marché”, je parlais d'une place où on pourrait manger des plats préparés avec les produits du marché public. La cuisine du Marché ne m'a pas volé l'idée, ils existaient avant, et je ne leur ai pas volé non plus, je ne les connaissais pas. Mais il est agréable de voir que ses idées ne sont en fait pas si mauvaises. Tous les ingrédients utilisés ne viennent pas du marché, mais l'effort est là. J'y ai mangé un sandwich jambon fromage qui est très loin de ce qui se vend ailleurs. Des ingrédients de hautes qualités, et bien apprêté font de ce sandwich presque un repas gastronomique.
Mon verdict : Une pause obligatoire pour éviter de trop acheter.

Après le consistant, un peu de liquide et accompagnement peut vous aider à savourer vos achats. Il y a au Marché du Vieux-Port plusieurs kiosques qui proposent vins, cidres divers et produits alcoolisés. Deux m'ont plus marqué que les autres.
La Cidrerie Verger Bilodeau propose bien sûr toute une gamme de cidre, mais aussi d'autres produits issus de la pomme. J'ai goûté au beurre de pomme et cela est le genre de produit qu'on n'a du mal à ne pas finir quand on ouvre le pot. Et leur gelée de cidre de glace est idéale pour accompagner terrine et foie gras avec originalité.
Je me suis surtout arrêté au kiosque de Pépinière et Verger Pedneault car le vendeur porte le même prénom que moi, mais je ne regrette vraiment pas.
Ils ont une très belle gamme de produits alcoolisés ou non, issues de la pomme et de la poire.
C'est différent de ce que j'ai l'habitude de voir, et leur cidre de glace de poire est à essayer, surprenant.

Enfin, quelques petites trouvailles inopinées, et pas des moindres.
J'aime discuter avec des commerçants et découvrir de nouvelles choses, ou encore mieux, de belles histoires humaines. Au Garde Mangé, on m'a parlé d’Épicéa. Évidemment, j'ai d'abord goûté, car utiliser du “sapin” pour faire une vinaigrette est inusité. Et quelle surprise. Le goût "sapiné" accordé à d'autres ingrédients plus courants pour une vinaigrette a de quoi émoustiller toutes les papilles.
Mes deux coups de cœur sont celle aux Bleuets et épinettes noires, et celle aux légumes du jardin et pin  gris.
Ensuite j'ai su que la production s'effectue au Centre Augustinien, un organisme à but non lucratif qui œuvre auprès de personne ayant une problématique de santé mentale ou un diagnostic de maladie mentale et qui a comme philosophie le rétablissement en santé mentale.
Avec Épicéa, on touche deux cordes sensibles pour moi, un bon produit du terroir, et une considération humaine qui fait de ce produit quelque chose de remarquable.
Mon verdict : Encore, encore, encore

Mais le Garde Mangé distribue aussi d'autres produits, dont les produits de la Cerisaie Le Temps Des Cerises, la gamme Croque-Cerise. Fait de cerises griottes, je pensais que cela ne pouvait pas exister ici. J'avais tort, et je me suis régalé.

Je vais m’arrêter sur ces découvertes, mais une semaine de plus m'aurait été nécessaire pour rencontrer tous les commerçants et goûter à tous leurs produits.
Et comme c'est un marché quatre saisons, je vais être obligé d'y aller un autre moment dans l'année.

Et pour une fois, moi qui ne parle jamais de ce que je n'ai pas aimé, je vais vous en parler ce que qui m'a déplu au cours de mon séjour en basse-ville de Québec.

Voilà, c'est fait.

Car oui, je suis complètement tombé sous le charme de ce quartier, de ce marché public, de ses commerçants, de ses produits et il va être pour moi une visite tout aussi importante que la vieille ville.
Que vous soyez en visite ou résidents de Québec, ne soyez plus ”hautain”.
Quittez la haute ville et descendez visiter ce coin de la ville, et parole de Gourmand, vous ne serez pas déçu.
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Mes deux derniers jours de vacances ont été passés sur une ferme, dans un endroit que je tiendrais secret. Cela est mon havre de paix qui me permet de digérer tout cela.
De plus, si j'ai introduit quelques erreurs dans cet article, cela peut être corrigé en ligne. C'est l'avantage d'un blog. 
Mais ne me demandez pas d'être négatif envers un commerçant cité, cela serait mentir et je ne peux pas.




dimanche 5 octobre 2014

Visite gourmande en Basse-Ville de Québec

La ville de Québec est reconnue pour ses nombreux restaurants, ses épiceries fines, et pour sa grande beauté. Loin de moi la prétention de me faire guide touristique, ou encore de vous parler encore de places déjà référencées par de nombreux guides.
J'ai choisi de rester proche ce que qui était avant le "Mail Saint-Roch", et qui est maintenant le Nouvo Saint-Roch. Ce quartier, que l'on disait jadis pauvre et défavorisé, où seuls les commerces à bas prix perduraient est, parait-il, devenu in quartier multi sociale branché. Enfin, c'est ce que j'ai lu. À moi donc de vérifier.
Je prévoyais y rester un jour ou deux, puis de faire le tour des épiceries fines de Québec et faire un papier gourmand.
Le résultat fut tout autre. En quatre jours dans notre capitale nationale, je ne suis monté qu'une seule fois en haute ville..... pour manger au resto avec un ami.
Il y avait trop de choses à découvrir, trop de gens à rencontrer, trop de produits à goûter dans ce quartier que 2 jours n'auraient pas été assez. Bon, quatre non plus, mais c'est déjà mieux.
Je vais donc vous présenter mes découvertes en commençant sur le rue Saint-Joseph au coin Dorchester et en allant jusqu'au Marché le Vieux-Port. Cela va vous sembler une petite promenade, mais quand on est un gourmand bavard comme moi, cette promenade n'en finit plus.

Point de départ de la visite, la Fromagerie des Grondines et ses amis (199 Saint Joseph Est). L'histoire de ce commerce est originale. Deux candidats voulaient reprendre des locaux vacants, et au lieu de se battre, ils se sont associés. Il y a donc la fromagerie-charcuterie-épicerie fine d'un côté, et le Café Crack Grill-Cheese de l'autre (qui intègre parfois les produits de la fromagerie).

Le café Crack Grill-Cheese propose une belle variété de .... "grill-cheese" parfois fait avec le fromage du voisin. 
J'ai eu l'idée de déjeuner là avant de magasiner chez le voisin, ce qui a été une très bonne idée. Sincèrement, ils m'ont réconcilié avec les "grill-cheese". Un pur régale fait de produit frais, chauffé quand vous le commandez, et servit avec une originalité que vous allez découvrir par vous-même. C'est une place sympathique à fréquenter à toute heure de la journée.
Mon verdict: ADOPTÉ, tout simplement.

L'épicerie fine inclut un comptoir de fromages, un de charcuterie, de la viande congelée, et divers autres produits fins, d'ici évidemment.
Au comptoir des fromages, le choix des produits est parmi le meilleur, non, le meilleur que je n'ai jamais vu. Il y a les produits de la Fromagerie des Grondines bien sûr, mais aussi ceux de la fromagerie de Presbytère, de la fromagerie du Mouton Blanc, de la fromagerie Ducrêt, de la fromagerie Du Charme et quelques autres. Bref, une sélection tellement judicieuse que même si on choisit au hasard, on ne peut que tomber sur d'excellents fromages. 
Et comme ils font affaire directement avec les producteurs, et donc qu'il n'y a pas de frais de distribution, les prix sont proches de ceux que l'on retrouve à la ferme, c'est-à-dire imbattables pour une fromagerie urbaine.
Le coin charcuterie propose principalement les produits du Fou du Cochon et ceux des Viandes Rheintal. Bref, encore un excellent choix. Je vous parlerais plus tard du Fou du Cochon. Quant aux viandes Rheintal, elles viennent d'une ferme biologique (Cochons, Veaux et boeufs), qui commercialise les viandes et les charcuteries issues de leur élevage. Leurs terrines sont délicieuses et goûtent clairement ce qu'elles disent, ce qui est un bon indicateur de bon soin dans l'élaboration.
Ajoutez à tout cela un cadre chaleureux, un accueil sympathique et convivial, et vous aussi, vous tomberez complètement sous le charme, c'est inévitable. Et pour ceux qui connaissent moins les produits d'ici, la Fromagerie des Grondines et ses amis est la place pour les découvrir. Choisissez au hasard, et vous ne serez pas déçu, demandez conseil, et vous serez comblé.
Mon verdict: Je veux le même concept à côté de chez moi.

Continuons notre route vers le 225 Saint-Joseph Est à la boulangerie-pâtisserie le Croquembouche. Il arrive souvent que lorsque vous rentrez dans un commerce, la première chose qui attire votre regard soir la décoration, soit un tableau sur le mur, soit l'ambiance en général. C'est bien, car cela attire les clients.
Mais quand vous rentrez dans une pâtisserie, et que votre regard est immédiatement attiré par le comptoir des gâteaux et des viennoiseries, vous vous dites que avez peut-être trouvé une merveille. En arrivant à Croquembouche, j'ai mis au moins 10 minutes avant de regarder autre chose que ses comptoirs. Autant de détails dans les décorations, de choix, d'originalité ne peuvent venir que d'un professionnel passionné et créatif. En plus d'être beaux, ils sont délicieux. Avoir cette pâtisserie trop proche de chez moi serait certainement très dangereux pour ma ligne, mais tout compte fait, je m'en fou de ma ligne et aimerais l'avoir à côté de chez moi.
Et pour couronné le tout, quand je suis passé à la caisse, je suis tombé sur un petit accent du sud de la France, charmant, de la femme du pâtissier, fière, avec raison,du travail de son époux et de son commerce.
Comment ne pas complètement tomber sous le charme et des produits, et des créateurs. Leur slogan est "La Passion du vrai et du bon". Mais non, cela n'est pas un slogan, c'est la stricte vérité. Croquembouche est maintenant la pâtisserie incontournable pour UnGourmandAuQuébec lors de mes prochaines visites.
Mon verdict: Encore un qui veut m'envoyer en enfer pour péché de gourmandise.

Un peu plus loin, au 289 Saint-Joseph, proche de la rue de la couronne, La Boite à Pains va vous permettre de trouver LE pain qui convient à vos achats de fromages et charcuteries. J'adore pouvoir voir les boulangers à l'oeuvre. Vous pourrez aussi vous trouver un petit en-cas. Complètement dans un autre style que le Croquembouche, cette boulangerie de quartier, qui fournit aussi des restaurants, est idéale si vous cherchez à acheter du pain, sans vous perdre dans les pâtisseries.
Mon verdict: Tu m'as sauvé avec tes pains, j'ai pu manger mes fromages.

Il est agréable d'acheter de bonnes charcuteries et de bons fromages, mais quand vous réalisez que vous n'avez ni couteaux, ni planche à découper, vous aurez du mal à les déguster. Cela m'est arrivé, et il a fallu trouver une solution.
Dans la partie de Saint-Joseph qui était avant le Mail Saint-Roch, j'ai déniché deux commerces pour me sauver.
Allez chez Lucie Coté Cuisine, au 680, pour trouver un couteau beau et de bonne qualité, c'est la place dans le Nouvo Saint-Roch. Le choix est impressionnant, pour toutes les bourses, pour tous les usages.....
Regardez aussi les autres accessoires de cuisine proposés. Sincèrement, Lucie Coté sait les sélectionner. Il y a que des indémodables utiles, abordables et de qualité.
Moins dispendieux, il y a Les Escomptes Lecompte au 714. Commerce de type bazar, on y trouve de tout à des prix très bas. Par contre, oubliez le haut de gamme, ce commerce est là pour ses bas prix et donc.... Mais quand vous êtes à l'hôtel, et que vous êtes mal pris, il est très utile.
Mon verdict pour ces deux commerces: Heureusement que vous êtes là.

Un dernier arrêt avant d'arriver au Marché du Vieux-Port, la Tabagie de la place (au 699). Eh non, je ne me suis pas arrêté là pour acheter mes cigarettes, mais parce que j'ai croisé le propriétaire chez Lucie Coté Cuisine. Vous y trouverez une gamme de bières artisanales extrêmement bien sélectionnée par le passionné et connaisseur François. Il y a également des produits fins à des prix très abordables. Un cassoulet (pour 1 personne) à 5.99$, moi je n'avais jamais vu cela. Ce commerce porte le nom de tabagie pour des raisons historiques dans ce quartier riche en histoire. Mais moi, je le classe dans les épiceries fines à ne surtout pas oublier lors de votre visite.
Mon verdict: T'en as-tu d'autres des surprises comme cela.


Dernière étape, et de loin la plus importante pour moi, le Marché du Vieux-Port de Québec. Je m'y suis rendu tous les jours, j'ai jasé tous les jours, j'ai rencontré de nouvelles personnes tous les jours, j'ai découvert de nouveaux produits tous les jours, et je vais tenter difficilement de vous faire un résumé.

Mais comme cet article est déjà long, et que je n'ai vraiment pas envie de choisir de qui je parle ou de qui je ne parle pas, je vais faire un autre article dans très peu de temps.

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Si j'ai introduit quelques erreurs dans cet article, cela peut être corriger facilement. C'est l'avantage d'un blog. Mais ne me demandez pas d'être négatif envers un des commerçant que j'ai rencontré, cela serait mentir et je ne peux pas.


dimanche 22 juin 2014

Festival des Fromages Fins de Victoriaville 2014

Si vous cherchez un festival jet set, plein de bling bling, glamour, tralala et matuvu, le Festival des Fromages Fins de Victoriaville n'est pas pour vous..
Et ne vous attendez pas non plus à voir tous les fromages existants au Québec. Pour cela, le stade olympique de Montréal ne suffirait pas, nos fromagers étant très créatifs et productifs.
Il est avant tout un festival régional, bon enfant et chaleureux. Il est surtout l'occasion de rencontrer de nombreux producteurs de fromages, mais aussi de canard, de vinaigrette, et autres produits délicieusement attirants. Il offre aussi l'occasion de partager son intérêt pour la bonne bouffe d'ici avec d'autres.
Et comme si cela ne suffisait pas, il y a aussi les ateliers, les combats de cuisine, les conférences, les spectacles.
Le Festival en chiffre, c'est;
- 27 fromageries (cela représente, à 4 fromages par fromagerie, un quart de la vaste gamme québécoise);
- 12 artisans régionaux (Canard, charcuteries, vinaigrette, et autres délices);
- 8 vignobles, cidreries ou microbrasseries;
- 8 ateliers et laboratoires présentés plusieurs fois durant la durée du festival;
- 5 spectacles offerts le soir, plus toutes les animations de jour pour les grands et petits.
Et tout cela, en trois jours;
Vous avez le tournis, et bien moi aussi. Et c'est pour cela que je perds à chaque fois un peu la carte, que je m'égare, que je deviens comme un enfant dans un magasin de jouet, et que je finis le festival heureux, repu, satisfait et.... en attente du suivant.
Ne pas perdre la tête
Alors, comment faire pour profiter pleinement de ce festival sans rater ce qui est important pour vous.
Vous pouvez, si vous le souhaitez,  y aller, sans aucune planification et vous laissez guider par vos sens. C'est ce que j'ai fait à ma première visite, il y a quelques années déjà. Mais j'en suis sorti avec un sentiment d'avoir raté quelque chose.
Je vais donc tenter de vous proposer des idées pour mieux profiter de ce festival.
Mais je précise, j'ai essayé de suivre mes conseils... sans vraiment de succès. Mes émotions et mes rencontres imprévues ont toujours pris le dessus, et je ne le regrette pas, car elles sont mes plus beaux souvenirs du festival. J'ai même créé une nouvelle catégorie de Gourmandéus à venir juste pour ses moments intenses et inoubliables.
Premièrement, il est impossible d'aller au festival, de goûter tous ces produits fins, sans en acheter. Si vous vous y arrivez, ne me donnez moi votre truc, car moi, je préfère toujours acheter directement à un producteur, surtout s?il est en face de moi.
Donc, voici quelques idées pour organiser vos achats :
- Vous pouvez acheter ce qui vous plait jusqu'à épuisement de votre budget. Le risque, c'est de rater quelques excellents produits que vous découvrez après épuisement de votre budget, ou si vous oubliez la limite fixée, tout acheter comme j'ai fait l'an dernier (j'ai vraiment acheté presque tous les fromages disponibles.... un échantillon de chaque avec pour résultat plus de 5 kilos de fromage)
- J'ai essayé cette année de faire un premier tour pour voir, prendre des notes et ensuite seulement faire mes achats. Le problème c'est alors posé lorsque certains produits étaient en quantité limitée. J'ai du enfreindre la règle. Le risque est petit, mais il faut savoir ne pas se laisser influencer par ses émotions et coups de c?ur;
- Un autre truc que j'ai essayé cette année, c'est de planifier un peu mes achats en fonction de leur destination. Par exemple, je voulais faire une dégustation et offrir des fromages que mes invités pouvaient facilement trouver à l'épicerie. Alors, j'ai commencé par ceux-là le samedi. Les frigos offerts par le festival m'ont permis de les conserver jusqu'à mon départ le dimanche soir. Ensuite seulement j'ai acheté pour moi, pour découvrir, pour me gâter.
Parce que ce n'est pas que des fromages
Il est facile de ne pas rater les spectacles du soir puisqu'ils ne viennent pas en concurrence avec les autres activités du festival, mais il en est autrement pour les ateliers, conférences et autres activités se déroulant le jour.
Il vaut donc mieux bien identifier sur le programme les conférences qui vous intéressent, car sinon, il y a risque de les rater. Cette année, j'ai assisté à un cours "Apprenti Pain " qui était vraiment digne d'intérêt pour moi qui fais son propre pain. J'ai appris des trucs, et vu de visu des choses que j'ai lues. Maintenant, plus d'excuse si je rate mes pains.
Dans la série "les fromagers artisans racontent ", j'ai pu connaître la fabuleuse histoire du paillasson, une histoire qui me confirme qu'un produit de notre terroir est bien plus qu'un produit, mais c'est aussi des gens, des histoires, un milieu, une communauté et beaucoup de travail. Je n'ai pas pu assister aux autres ateliers et conférences par manque de temps et pour cause d'imprévus.... plutôt agréables, mais comme l'an prochain je vais aller à Victoriaville 3 jours au lieu de deux, je me reprendrai.
Et surtout, plus qu'une simple exposition de fromages, le festival des fromages fins de Victoriaville est l'occasion d'échanger avec des fromagers certes, mais aussi avec d'autres personnes venues pour les mêmes raisons que nous, l'amour des fromages d'ici. C'est en discutant avec d'autres participants que j'ai découvert certain produits, eu des idées de présentation, ou .... eu un café avant que le Bistro SAQ en ai fait (merci Olivier).
Le Triolait
Pour fêter les vingt ans du festival, les organisateurs ont eu une idée originale, demander à 12 fromageries de fournir leur lait, et de demander à un affineur d'élaborer un fromage à partir de cela. Cette meule a été créée par la fromagerie du ruban bleu, le Triolait.
J'ai eu la chance de pouvoir goûter le Triolait en premier, non pas par favoritisme, je ne suis pas assez connu pour cela, mais simplement parce que j'ai gagné un concours.
Dit comme cela, c'est juste une idée originale, mais imaginez. Le fromager n'avait pas droit à l'erreur, car pour d'autres créations de fromage, il y a plusieurs essais, des expérimentations, une amélioration et cela prend du temps. Mais la, un essai et l'angoisse de la dégustation. C'est un peu comme si on jouait un concert avec douze instruments et un chef d?orchestre sans aucune répétition. Il faut oser. Félicitations Au Ruban Bleu pour avoir eu le courage de relever le défi.
Que goûte-t-il? Et bien, je vais vous épargner la torture de vous le décrire comme un savoureux fromage de 2 ans d'affinage, à une texture type parmesan, goûteux mais sans être fort en bouche, et légèrement salé sans avoir développé des cristaux de sels.
Oups, je vous ai décrit ce fromage auquel vous ne pourrez jamais goûter, à moins que vous connaissiez une des quatre personnes qui a acheté un quart de meule lors d'une vente à la crier, moi par exemple.
Car oui, j'ai acheté un quart de tomme, non pas pour le seul plaisir de le savourer, mais surtout parce que ce fromage est un symbole. Symbole d'un festival qui perdure et s'améliore d'année en année et qui fête ses 20 ans. Mais surtout,par admiration pour ces fromagers qui travaillent fort pour notre seul plaisir gourmand. C'est ma manière à moi de leur dire mon admiration, et de leur montrer ma reconnaissance.
Les Gourmandéus 2014
Comme l'an dernier, je vais remettre les Gourmandéus 2014 dans quelques jours, car la firme de vérification "Chèvre, Brebis, Vache et associées" n'a pas fini son travail. Le principe de ces prix est simple, je décide de remettre un Gourmandéus à un produit, un producteur, une personne ou autre chose, et je crée la catégorie ensuite. Ce qui avait donné pour les Gourmandéus 2013 quelques catégories plutôt drôles.

Enfin, je voudrais juste remercier les organisateurs, les bénévoles, les exposants, les participants et ma nièce Jessie  et sa coloc Béa (qui m'ont accompagné le samedi) pour cette magnifique fin de semaine que j'ai passée. Le Festival des Fromages Fins de Victoriaville est un incontournable et soyez assuré de ma présence l'an prochain.

dimanche 20 avril 2014

Un rêve bon marché

Une tempête nous tombe dessus; encore. Plongé dans la lecture des circulaires de la semaine en recherche dl’inspiration, je laisse mon cerveau, déçu du peu de choix de légumes d'ici, divaguer sur la nouvelle saison qui s'en vient. Mon sofa m'enveloppe, et dans cette brume blanche qui envahit l'extérieur, des couleurs chatoient. Je m'enfonce de plus en plus dans ce sofa. Je rêvasse, je fantasme sur les marchés publics à l’ouverture qui se fait attendre. Les yeux se ferment, je souris et laisse mon imagination divaguer.

On est en juillet et le soleil abonde. Je gare ma voiture électrique rechargeable dans le stationnement du marché et en profite pour la brancher aux prises de courant fournies gracieusement par la ville afin d'encourager le transport écologique.
Le chemin du stationnement au marché est devenu l'apéritif avant mon marché, ici un panneau indiquant les nouveaux arrivages, un autre informant des nouveaux venus au marché, là un patchwork de photos prises par mes producteurs préférés pour nous montrer la beauté de leurs champs et de leurs élevages. Et ils sont beaux ces champs-là. Ho!, quelle est mignonne celle bête là. Tiens, une petite conférence sur l'art de couper les fromages. Quoi, la boucherie a reçu du cerf rouge de mon producteur préféré! Bonne idée pour le repas gastronomique 100% d'ici que je veux organiser.
Un petit arrêt au kiosque d'information pour dire un petit bonjour aux étudiants en cuisine engagés pour conseiller les visiteurs.J'adore cette étape, car grâce à eux et leur imagination, je déniche des tas d'idées pour mettre en valeurs tous ces produits qui arrivent au marché. Finis les légumes toujours cuits que de la même manière et place à des présentations et utilisations originales qui les mettent en valeur.
C'est aussi le point de rendez-vous pour les habitués du marché. Cela nous permet de savoir ce que d'autre pensent des produits qu’on n'a pas pu acheter les semaines précédentes. En plus, cela amène de belles discussions de passionnés sur la meilleure manière d'utiliser et de cuire les produits achetés.
Premiers achats au maraîcher. Lui, il met des petits drapeaux pour indiquer la provenance des produits. Simple et efficace, on sait immédiatement si on achète un produit du Québec ou non. Et plus la saison avance, et plus la fleur de lys prend sa place.
J'ai aussi le choix entre acheter de beaux légumes, de belle forme, parfait, ou, pour le même prix deux fois plus des légumes moins parfait, moins droit ou moins rond et qui allaient avant à la poubelle ou au composteur. Ai-je vraiment besoin de légumes normalisés pour préparer mes sauces, ou pour faire cuire. Non. Je choisis donc les moins beaux, mais en met la moitié "en attente", c'est-à-dire que mon maraîcher les met de côté et les donne à un organisme qui aide les plus démunis. C'est un don direct à ceux qui en ont besoin, tout en aidant mon producteur à écouler sa production. Sans frais de gestion, c'est de l'aide direct pour que pauvreté ne rime plus avec mal bouffe.
Pour payer, je sors les tickets Mon Marché Public que j'ai gagné lors d'un concours. Payés d'avance, ils me permettent de payer mes achats. Je les ai aussi utilisés pour offrir afin inciter mes connaissances à découvrir mon marché préféré.
Je laisse tous mes achats au Poste de Garde pour ne pas traîner tout cela. Ils ont même des frigos  pour y déposer nos produits au frais jusqu'à notre départ. Moins chargé, notre visite est plus longue et plus agréable.
C'est le moment de choisir notre plat principal, enfin mes plats principaux, car je fais mon marché pour la semaine. J'ai bien quelque idée, mais je préfère m’arrêter manger au Bistro Du Marché qui concocte de bons petits plats composés uniquement de produits disponibles actuellement au marché. Il nous donne même la recette en même temps que notre assiette, et on peut les voir à l'oeuvre derrière le comptoir. C'est comme un cours de cuisine en relaxant et mangeant. C'est pas forçant comme cours, et plutôt agréable.
Ma voisine de table semble hésiter dans son choix d'assiette de dégustation de fromages, ces mini-assiettes où quatre fromages sont proposés avec une petite fiche d'information. Au bistrot en format individuel, on peut les acheter pour plus de personnes à la fromagerie.
Moi, c'est sur, je vais prendre l'intrépide (ben fort, ben goûteux), mais je lui suggère plutôt la Découverte, avec les nouvelles créations de nos artisans. Devant la nombre de fromages d'ici disponible maintenant, ces plateaux de fromage déjà agencé facile la vie de beaucoup de gens qui veulent découvrir les fromages d'ici.
Le profite de mon repas pour voir ce que le chef propose, et en tirer des idées pour faire ma petite liste que je vais donner au boucher et au poissonnier pour qu'il me prépare ma commande entre deux clients.
J'en profite pour voir qui sont les nouveaux fournisseurs de la semaine. Tiens, le bœuf vient de Mont-Laurier, je connais ce fournisseur-là.
J'ai le temps d'aller visiter la Place des Artisans et de voir ce qu'ils nous proposent. Les ustensiles en bois m'intriguent. Mais que dire des plats de présentation en verre, ou des sacs réutilisables lavables d'une solidité à toute épreuve.
Un petit tour pour dire au revoir à tout le monde, et je passe cherche ma viande et mon poisson. Je passe acheter mes derniers petits trucs pour fignoler mes repas, et je réalise que j'ai tellement acheter que cela de rentre pas dans le mini coffre de ma voiture électrique. On va donc encore faire affaire avec le service de livraison disponible au Poste de Garde.
Mon ventre gargouille, et j'ai comme un poids dessus, hein, ha non, c'est le chat qui vient faire une sieste avec moi. Je me réveille en réalisant que j'ai vraiment hâte de cette sortie hebdomadaire pour découvrir, mais aussi échanger avec des gens qui sont ici pour le même amour des produits du terroir et de ses producteurs. Un marché public n'est pas pour moi une épicerie, mais un lieu d'échange et de partage.
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Toutes les idées dans ce papier sont libres de droit, et vous pouvez vous les approprier, les améliorer, les bonifier, les diffuser. Mais si vous créez mon marché de rêve, soyez gentil, informez-moi, et pourquoi pas, invitez-moi.


mercredi 1 janvier 2014

Mon pain maison

Il y a plusieurs manières de faire un pain maison que vous pourrez servir tout chaud sortie du four.
La première est d'acheter à l'épicerie un pain prêt à cuire. C'est bon ... si vous ne regardez pas la liste des ingrédients.
Mon pain maison
La seconde et d'utiliser une machine à pain où vous n'avez qu'à mettre les ingrédients dedans et laisser faire la machine. Mais vous ne pouvez pas jouer avec la forme du pain fabriqué.
Je vous parlerais plutôt ici d'un pain fait avec les ingrédients traditionnels d'un pain, c'est-à-dire la farine, la levure, le sel et l'eau et que vous pétrissez et façonnez vous-même.  Bien sûr, il ne ressemblera pas à cela que votre boulanger préféré aura fait. Lui, il est équipé pour contrôle tous les facteurs, mais vous aurez le plaisir de faire un pain qui vous ressemble, qui vous amuse et de créer, car ce que je vous propose est la base de nombreuses variations.
Mon coloc


Et en parlant de variations, je vais vous proposer les miennes à la fin de ce papier, dont le MEILLEUR DESSERT QUE T'AS JAMAIS FAIT (dixit mon coloc). J'ajouterai aussi mes expériences et créations en commentaires de cet article au fur et à mesure.


Comme je l'ai dit précédemment, un pain maison fait à la main ne contient que peu d'ingrédients. La farine, éléments de base, du sel pour le gout, de l'eau pour le mélange et de la levure de boulanger.
La levure: Oubliez la levure chimique (réaction chimique à chaud) ou la poudre à pâte (une réaction chimique à froid), un vrai pain maison doit être fait avec de la levure de boulanger. Beaucoup échouent à leur première utilisation de la levure de boulanger, et je m'inclus dedans. Mais après quelques expériences.... parfois malheureuse, j'ai finis par comprendre que la levure de boulanger, c'est vivant, et donc, il faut en prendre soin comme d'un animal domestique. Certains ont des chiens, d'autres des chats, moi, j'ai adopté la levure de boulanger.
Levure qui vient de se réveiller
Je l’achète sèche, chez Rossy pour tout vous dire, à 1.25 $ les 5 enveloppes, et une enveloppe me permet de faire 5 tasses de farine, peut-être même plus. (Une tasse de farine pèse 175g).
Avant de l'utiliser, il faut la réveiller. En effet, le processus de séchage de la levure l'endort et comme le somnambulisme n'est pas très répandu chez cet animal là, endormie, elle n'est pas très active. Alors, dans un petit bol, mettez votre sachet de levures, un peu de farine et de sucre (une cuillère à café de chaque) pour la nourrir, mélanger le tout avant d'ajouter un peu d'eau tiède et de mélanger. Notre animal n'aime pas, tout comme vous je suppose, l'eau trop chaude, vous l’ébouillantez et la tuez, ou trop froide, vous l'endormez. La température doit donc être celle que vous, vous trouvez agréable. La levure se met alors au travail, et au bout d'un temps dépendant de la température ambiante, de l'humidité, et de l'humeur de votre levure, une mousse se forme. Quand celle-ci est généreuse, elle est prête l'emploi. Cela peut prendre une dizaine de minutes, mais parfois, beaucoup plus. Soyez juste patient.

Le mélange: Pour un sachet de levures, j'utilise donc jusqu'à cinq tasses de farine. La méthode que j'utilise, inspirée de ce que j'ai pu glaner à droite et à gauche, est simple. Je mélange ma farine et mon sel pour que le sel ne rentre pas en contact direct avec la levure. Car comme un être vivant, notre petit animal peut être tué par le sel. Je fais un petit puits où je verse ma levure et un peu d'eau tiède. Je commence à mélanger du bout des doigts. Cela colle, ressemble à une colle au début et n'est franchement appétissant, mais ne vous inquiétez pas. Ajoutez encore un peu d'eau tiède, et continuez du bout des doigts et progressivement appuyez avec la paume de la main, puis repliez la pâte sur elle même. Recommencez, et recommencez en tournant la pâte à chaque fois.
Je fais cette opération dans un grand saladier, ce qui me permet de le tourner au fur et à mesure du pétrissage. L'idée est d'étirer la pâte et d'y incorporer de l'air. Si la pâte devient trop ferme, ajoutez un tout petit peu d'eau, si elle est trop collante, ajoutez un peu de farine. En fait, la pâte ne doit pas coller lorsque vous appuyez avec la paume de la main, mais doit coller un petit peu si vous y touchez avec les doigts. Je fais cette opération de pétrissage entre 5 et 10 minutes, dépendant de la force des mes bras et de ma patience.

Premier levage: Une fois la pâte bien travaillée, notre petit animal est fatigué, et comme votre chien après une longue promenade, la pâte à besoin de se reposer. Je la mets donc en boule dans le même saladier que j'ai utilisé pour la pétrir, et à l'aide d'un couteau, je la marque d'une croix pour faire pénétrer l'air afin de laisser respirer notre levure. Ensuite, j'attends qu'elle double ou triple de volume. Cela peut être plus ou moins long, dépendant de la température ambiante et de l'humidité. La pâte est maintenant prête à être façonnée.

Le façonnage: c'est l'étape que je préfère, car elle laisse libre court à la créativité. Je la taponne dans le saladier pour chasser l'air qui a été dégagé par la levure, ou plus exactement le gaz carbonique. Avec cette pâte, je prépare plusieurs type de pain, et je l'utilise comme pâte à pizza. Mais dans tous les cas, je relaisse ma pâte lever, et je fais attention a ne pas chasser les gaz avant d'enfourner. Cela me garantit que mon pain ne sera pas trop compact. Il m'est même arrivé de le laisser lever une seconde fois toute une nuit pour ne la faire cuire que le matin.
Pour le pain ménage, à trancher, je graisse légèrement un moule à pain, et y mets un gros boudin de pâte pour occuper environ un tiers du volume du moule. Je fais quelques encoches dessus, et laisse reposer encore pour qu'elle lève de nouveau. Puis 30 minutes environ au four à 350F.
Pour une miche de pain, de prend ma pâte pour faire une boule, la dépose sur une plaque de cuisson, fait une croix dessus avec un couteau, et la laisse cuire à 350F pendant 30 minutes environ.
Pour la pizza, je l'étends au rouleau et la place sur un tôle de cuisson. Dessus, en laissant les bords dégagés, mettez ce que vous mettez habituellement sur vos pizzas. Je viens d’essayer avec une couche de sauce tomate maison (boite de tomate, oignons dorés, persil haché, sel et poivre), une couche de saumon préalablement poché (prenez du thon en boite pour faire simple), et je recouvre d'oignons préalables dorés. J'ai laissé ma pizza sur le comptoir 1 heure, et j'ai vu le bord de ma pizza levé un peu. Puis, au four pendant le temps qu'il faut à 400F, et votre souper est près.
Et pour la conservation, préparez votre pâte comme pour faire une miche, et enveloppez là dans de la pellicule plastique. Mettez au congélateur. Pour l'utiliser plus tard, faites la décongeler, et laissez à température ambiante le temps que le levure se réveille. Faites ensuite votre pain ménage, pizza, miche, etc.

Les variations.
Pain dessert:: Très simple comme variation, remplacez l'eau par du jus d'orange, et ajouter une bonne tasse de sucre. Procédez comme pour un pain ordinaire, mais celui-là va se manger tout seul, comme un dessert rapide. Confitures et autres tartinades sont bienvenues.
Pain au fromage: Ajoutez une tasse de fromage râpé, ou plus, à votre mélange, et le tour est joué. Cela doit aussi certainement marcher avec du bacon cuit, ou des légumes, ou des olives, ou..... ce que vous aimez.
Pain roulé: Préparez votre pâte comme pour faire une pizza, mais étalez dessus un couche de cassonade. Roulez la pâte pour faire un gros boudin, et placez dans une moule à pain. Laissez lever, et mettez au four comme pour un pain. Simple bon.
Pain amérindien: Les Amérindiens ne connaissaient que la farine de maïs. J'ai essayé moitié-moitié de farine blanche et de farine de maïs. Ça marche très bien, et c'est sucré et délicieux.

LE MEILLEUR DESSERT QUE T'AS JAMAIS FAIT: C'est simple, et très peu diététique, c'est-à-dire que c'est excellent. Après le premier levage, préparez votre pâte pour être étalée comme pour une pizza. Mettez dessus une couche de beurre en laissant les bords dégagés, puis ajouter de la cassonade (ou du sucre). Combien de beurre? disons une couche de 1 millimètre et autant de cassonade. Roulez le tout et mettez le rouleau obtenu dans un moule a pain. Attendez que cela lève un peu, puis mettez au four 45 minutes à 350F. Oui, cela va baigner dans le beurre et la cassonade, mais cela va caraméliser un peu. Une fois cuit, laisser refroidir et servez coupé en tranche. C'est péché, mais que c'est bon.