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vendredi 17 août 2012

Je me souviens que l'on mangeait bien (fiction)

Mégapole de Montréalaise,
Le 20 août 2037.


Beaucoup ont oublié ce qui s'est passé ce 20 août 2012, quand les services gouvernementaux ont découvert une souche très virulente de listériose. Toute la production agro-alimentaire québécoise fut affecté. Et le principe de précaution à prévalue: Destruction de toute la production existante, et interdiction de produire tant que la source restait inconnue.
Et 25 ans après, elle l'est toujours.

Mais moi, je me souviens. Je me souviens de la période de chaos qui a suivis. Je me souviens de l'arrivé massive de nourritures des état-unis. Et comme il est plus simple de transporter des produits transformés, je me souviens de la disparition des produits frais de nos tablettes. Mais personne n'est mort de faim, pas de faim en tout cas.

Ce fut le début de gros changement pour le Québec, par étapes douloureuses et tristes, et cela, les services gouvernementaux ne l’avaient pas prévu. Eux, il s'occupait de sécurité alimentaire, pas de la société québécoise. L'émotion est encore vive quand je repense à cette période.

La première conséquence difficile dans mes souvenirs, ce fut les fermetures. Je vis le Marché des Saveurs, le Marché de chez nous, le marché public de Longueuil, le marché Jean Talon, bref, toutes mes places gourmandes fermer les une après les autres. Je perdais mes points de repère, mes attaches, mes contacts, mes amis, une partie de ma vie.

Et comme tous les québécois, j'ai dû me rabattre sur les grandes chaînes d'alimentation, qui eux aussi ont du se réorganiser. Il fallait occuper la place laissée vacantes par les produits québécois. Finis le sirop d'érable, le Veau de grain du Québec et l'agneau du Québec vite remplacés sur les tablettes par du sirop de mais, et de la viande importé de pays ayant d'autre méthodes de production. Et surtout, finis les légumes frais, remplacés par des légumes congelés ou en conserves. Heureusement, les produits de la mer n'étaient pas affecté, et le homard devint le seul mets type québécois qui nous restait, si on pouvait se le permettre.

Cela aurait pu continuer ainsi, mais les pires conséquences arrivèrent quelque années plus tard, sournoisement, sans prévenir. Les champs, laissés en friche, ont commencé à envahir les routes et villages. Et les habitants de ces villages commencèrent à perdre emplois et occupations car moins de monde y allait. Y aller pour voir quoi?

Alors, ils migrèrent vers les villes. Au début lentement, mais quand il fut décidé la fermeture du premier village, je me souviens m'être dit c'est la fin d'un rêve et le début d'un cauchemar. Plus de village, plus de route de campagne. Que des ruines, de la tritesse, des pleurs. Je me souviens de tout cela comme si c'était hier.
Et je vis maintenant dans un ville surpeuplée et malade.

Il y eu des moment moins tragique quand des tentative furent faîtes pour déplacer des activités des village aux villes, comme les sentiers de lutins de Saint Alexis de Caxton déménagé temporairement sur le mont-royal. Mais se fut un échec, la place devait être laissé aux nouveaux habitants des villes.

Le cauchemar est maintenant là, et moi, je suis las de tout cela. Il y a du monde partout, tout le temps, des gens tristes, des gens malades de mal manger, des gens qui ne se souviennent plus qu'avant, le sourire existait, que la nourriture était source de joies, de plaisirs, de rencontre, bref, un des grand plaisir de la vie. Maintenant, il pensent juste que c'est une source de survie.


Je me souviens de tout cela, en préparant mes bagages. Car je pars, je quitte la ville pour un région qui n'est pas encore affecter par cela, la Gaspésie et ses produits de la mer. Je vais tenter ma chance à produire des salades d'algues et peut-être oublier qu'il a existé un jour ou j’étais heureux d'être citadin.

                                              
Ceci est une fiction. Toute ressemblance avec des événements ayant déjà eu lieu ne peut être du qu'au hasard, ou peut-être pas. Espérant que cette fiction vous fasse réfléchir et poser les bonnes questions. Car acheter local, c'est plus qu'un geste économique, environnemental ou de santé. C'est aussi un choix humain. 
Je dédis cette fiction à tous nos producteurs qui, courageusement, savent nous combler de tous ces plaisirs.













1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup cette nouvelle qui nous fait réfléchir sur l'importance d'acheter local et le rôle qu'on joue pour encourager nos producteurs. Comme tu le dis c'est d'abord un choix humain, et aussi un peu égoïste pour continuer d'avoir le plaisir de manger de bons produits ;-)

    Jessie

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